il s'en passe des choses sur le plan social en ce début 2008... rh et com revient sur une des mesures principales de l'accord signé entre le Médef et 4 syndicats : le départ négocié.
c'est la fin d'une hypocrisie. En effet, chaque DRH (enfin pas moi madame l'inspectrice) a déjà eu l'occasion de pratiquer une transaction bidon, un licenciement arrangé, une sortie en douceur, tout cela en masquant la véritable raison du départ : le consentement mutuel. C'est un peu comme pour le divorce entre deux époux; pourquoi ne pourrions-nous pas être d'accord? Pourquoi la séparation serait forcément imputable à l'un ou l'autre des protagonistes?
deux problèmes majeurs coexistaient :
tout d'abord, côté syndicats de salariés, on avait du mal à entendre qu'une séparation puisse avoir une origine ou une solution autre que conflictuelle et surtout que la solution puisse être individualisée. Manifestement, un pas a été fait qui sera historique pour les relations au travail.
de plus, subsistait la question des indemnités de chômage. Pour faire court, un démissionnaire n'y a pas le droit alors qu'un salarié faisant l'objet d'un licenciement peut y prétendre. Pour le coup, c'est le patronat qui a fait un grand chemin en reconnaissant le droit aux indemnités de chômage suite à un départ négocié.
c'est une mesure qui va révolutionner le marché du travail. En effet, elle devrait produire un appel d'air sans précédent car les gens qui hésitaient à se lancer dans un nouveau projet ou dans une nouvelle vie professionnelle n'arrivaient souvent pas à franchir la barrière représentée par le risque de se retrouver le bec dans l'eau en cas "d'échec".
même la CGT est d'accord avec les mesures négociées
ne nous y trompons pas cet accord marque un changement réel et qui sera durable. Les 5 syndicats représentatifs (en recherche de représentativité) étaient d'accord sur presque tous les points. La CGT n'a finalement pas apposé sa signature en bas du texte mais son implication dans les négociations et les propositions qu'elle a faites ne laissent aucune place au doute : l'absence de signature est un gage de crédit par rapport à sa base.
point d'interrogation de cette réforme qui entrera en vigueur dans le courant de l'année (on parle de juin) : la place de l'inspecteur du travail. En effet, les requêtes en départ négocié devront lui être présentées. Cela constitue à la fois un nécessaire garde fou pour qu'on assiste pas à du grand n'importe quoi mais également un risque. Seront-ils assez nombreux, assez formés et assez objectifs pour valider les demandes?
cette avancée est tellement belle et porteuse d'espoir que rh et com anticipe des réponses positives à toutes ces questions...
vivement l'été!
mardi 22 janvier 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Cher Jean-Michel,
je vous touve bien optimiste... mais bon il faut l'être. Il y a la loi, les accords avec les partenaires sociaux, l'appel d'air d'un point de vue juridique et puis il y a aussi l'esprit de la loi ! Je crains pour ma part, une recrudescence des licenciements pour faute grave, voire lourde !!!!
Assimiler le contrat de travail au contrat de de mariage continue de me choquer, sans esprit partisan. Il y a dans le contrat de travail, d'abord un lien de subordination, pas dans le contrat de mariage !
Bref, c'est bien d'être optimiste, mais je suis comme saint Thomas, j'attends de voir... du moment que les relations sociales s'améliorent dans notre pays, un fond, y a que ça qui compte, non ?
A bientôt de vous lire, Christophe
Enregistrer un commentaire