jeudi 15 novembre 2007

la grève a du bon

je tourne le dos quelques jours et qu’est-ce que je vois ? Y a plein de monde dans la rue.


mais tout ce monde, ce ne sont pas des mécontents, pas que les grévistes, pas que ceux qui se plaignent. Non, ce sont des gens courageux qui, pris en otage par une minorité de travailleurs qui se battent pour des privilèges d’un autre temps, se rendent à leur travail.


en fait, cette grève et cette vague de mécontentement ont du bon : elles font se développer une forme de solidarité : le covoiturage, des collègues s’hébergent pour se dépanner…


et puis, il y a d’autres bonnes choses : les Sociétés rivalisent de bonnes idées : offrir des jours à leurs salariés, réserver des hôtels à leurs collaborateurs, développer le télétravail… On peut aussi dire qu’il y a du bon parce que les gens font de la marche à pied ou du vélo et que c’est bon pour leur santé.


mais on doit retenir quand même qu’à la base, si tout cela se passe c’est qu’en France en 2007, des étudiants, des salariés doivent réclamer le droit de travailler auprès de leurs collègues qui les en privent.


le droit de grève est un droit fondamental, la liberté d’opinion et de manifestation aussi. Mesdames et messieurs les grévistes, ne les dévoyez pas.


2 commentaires:

David a dit…

"le droit de grève est un droit fondamental, la liberté d’opinion et de manifestation aussi.", je me permets de réagir car c'est bien ce qu'il me semblait du temps ou j'étais à l'Université.

Une fois de plus, il subsiste un "fossé" entre ces beaux concepts et la réalité sur le terrain.

Regardez de près : être non-gréviste un jour de grève, ce n'est vraiment pas évident. La preuve...

On peut lire dans la presse écrite comme le Figaro ces derniers jours un article édifiant sur les pressions dont sont l'objet les non-grévistes.

Intimidation, menaces, quolibets... Des pratiques qui sont monnaie courante à la SNCF ou la RATP. Un conducteur de métro témoigne : "en 1995 aussi, j'étais contre la grève. Mais les collègues ont crevé les pneus de ma voiture"

"On va te péter ta bagnole"
La voiture, cible favorite des grévistes des transports en commun. Un syndicaliste se souvient : "on a notamment vu des saccages de véhicules, des oppositions à la sortie des bus, ainsi que des menaces de s'en prendre aux biens personnels des non-grévistes de type "on va te péter ta bagnole!""

Pour le mouvement social d'aujourd'hui, c'est la FGAAC (Fédération Générale Autonome des Agents de Conduite) qui est dans le collimateur. Seul syndicat non-gréviste, une étiquette lourde à porter. Bruno Duchemin le reconnaît : "dans ce contexte, il faut vraiment être courageux pour aller travailler. Beaucoup de grévistes suivent le mouvement uniquement par peur de représailles. Ce n'est pas évident de franchir un piquet de grève sous les insultes des collègues."

D'autant plus que les non-grévistes seront toujours stigmatisés par leur collègues lors de la reprise du service...

Voyez-vous, je suis assez d'accord sur le principe : "trop de grève tue la grève".

je ne veux pas lancer un débat, juste apporter une critique.

A bon entendeur!
David

Anonyme a dit…

"des travailleurs qui se battent pour des privilèges d'un autre temps"???
Le problème est peut-être un tout petit peu plus compliqué que cela, non?
Etes-vous sûrs que ce sont les cheminots (en l'occurence), les vrais "privilégiés" de ce pays???
Je ne défends pas les grévistes envers et contre tout, mais gare à la caricature, qui empêche souvent de saisir les enjeux des problèmes...
solène