petit retour sur la loi sur l’égalité des chances : « Dans les entreprises de 50 salariés et plus, les informations mentionnées à l’article L.121-6 et communiquées par écrit par le candidat à l’emploi doivent être examinés dans les conditions préservant son anonymat. Les modalités d’application du présent article sont déterminées par décret en Conseil d’Etat. Le décret d’application définira les modalités d’application. »
l'objectif évidemment est de permettre un traitement équitable de toutes les candidatures et de supprimer tout type de discrimination, objectif incontestable pour lequel existe déjà un arsenal législatif important :
- conventions 97 et 111 de l’OIT
- loi du 12 juillet 1990 sur les discriminations fondées sur l’Etat de santé ou le Handicap.
- convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme
- directive communautaire du 9 février 1976 relative à l’égalité de traitement hommes/femmes
- préambule de la constitution
- article 225-1 du code pénal
- loi du 12 juillet 1990 sur les discriminations fondées sur l’Etat de santé ou le Handicap.
- ...
les lecteurs de rh et com se sont prononcés à 58% contre cette loi; 35% y sont favorables tandis que 7% ne se prononcent pas. Tentons un décryptage.
les CV sont examinés de façon objective, oui mais lors de l'entretien, que se passe-t-il? Il est difficile de croire que les mauvais réflexes ne reviendront pas. Si un recruteur est intolérant, ce n'est pas cette mesure qui lui ouvrira l'esprit. Le résultat sera le même et on aura donné un espoir à un candidat pour lequel les jeux étaient fait d'avance. La seule différence avec la situation antérieure est que les entreprises/recruteurs peuvent se taper sur le ventre en se félicitant, idem pour le législateur! On met la loi en place et tout va bien.
le problème est que cette loi (pour laquelle on attend toujours le décret d'application près de 18 mois après, ça montre la complexité du sujet) agit sur des mauvaises pratiques de certains mauvais professionnels plus que sur leurs mentalités. Elle agit en surface sans rentrer dans le fond du problème : les discriminations à l'embauche sont nombreuses en France mais elles sont à l'image de la Société, malheureusement.
et si on arrivait à convaincre que la couleur, la race, les habitudes alimentaires, la religion, les goûts, les préférences sexuelles, l'âge, le sexe, le physique, la langue, l'origine... on s'en fout? Ce sont des compétences, une capacité à s'adapter, à remplir une mission que l'on recherche.
une fois de plus, rh et com vous propose une mesure fatigante (voir juste retour des choses (2/2) sur ce blog) , parce qu'il y a du boulot. J'ai de l'espoir. Un enfant de 4 ans est capable de comprendre que l'on doit vivre ensemble et que le respect est la valeur fondamentale. On peut essayer avec les autres.
agissons!
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